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Les terrasses tout d'abord éphémères, devenues estivales puis pérennisées, ont cristallisé bon nombres de mécontentements et frustrations lors des étés 2020-2021.
En effet, seuls les professionnels de la restauration semblent avoir été consultés sur le sujet, les riverains eux ont été condamnés à en subir les conséquences.
Et quelles conséquences ! Du bruit de jour comme de nuit. des espaces publics privatisés au profit des seuls restaurants et débits de boisson.
La révélation du règlement des terrasses éphémères a été dévoilé par le syndicat des restaurateurs lui-même, avant la mairie de Paris. Le syndicat s'était déclaré pleinement satisfait du règlement, ce qui ne laissait rien présager de bon pour les riverains. (merci au Collectif Nuisances Sonores du Centre de Paris pour l'archive)
Ainsi les trottoirs ont été colonisés, parfois sans possibilité de passage, les terrasses ont subitement poussé de partout sans respecter aucune esthétique, souvent conçues en bois de palette à la va-vite.
Ce sont des kilomètres de terrasses qui ont confisqué à la collectivité des espaces piétons, des places de livraisons, des places réservées aux deux roues. En définitive, des installations qui ne respectent rien, et surtout pas la libre circulation. Certains s'autorisent même à privatiser des rues entières au bénéfice de leur installation.
Pour sa défense, la mairie promet de doubler le nombre de capteurs pour détecter les nuisances sonores. Ce qui laisse les parisiens dubitatifs : aucun capteur n'est à ce jour en place, deux fois plus de rien, ce n’est toujours rien.
La Mairie a reçu plus de 6 800 demandes de cafés et de restaurants pour que les espaces ouverts en pleine crise sanitaire deviennent durables. Celles et ceux inquiets des nuisances se mobilisent.
Les espaces publics sont bradés aux restaurateurs pour un tarif annuel en moyenne de 110€ au mètre carré par an (trottoir ou stationnement). La plupart des places de stationnement coûteront 640€ par an. (10 mètres carrés au tarif le plus commun de 64€/m²/an).
Certains établissements se soucient peu de la loi Evin, en arborant des barnums publicitaires de marques d'alcool, y compris aux abords de lieux fréquentés par des enfants (écoles, gymnases, etc.).
Depuis août 2021, @Terrasses_75 s'intéresse à l'attribution des autorisations pour les terrasses estivales. Il est vivement conseillé de suivre son compte pour en savoir plus.
L'aménagement de ces terrasses estivales s'est fait principalement au détriment des piétons et non des places de stationnements ou de livraisons comme on pouvait s'y attendre. Ce sont donc les placettes, les trottoirs et les rues piétonnes (voire même privatisées) qui sont massivements occupées par ces terrasses.
L'installation sans respecter le règlement peut aussi avoir des conséquences graves, comme lors de cet accident de l'été 2021 qui a causé la mort d'une personne.
L'Obs 19/09/2021 : Faut-il supprimer les terrasses éphémères ?
Le Monde 17/09/2021 : A Paris, les terrasses éphémères vont devenir une solution permanente
Le Figaro 17/09/2021 : Les terrasses «estivales» à Paris n'en finissent plus d'étendre leur emprise
Le Parisien 01/09/2021 : Paris : « Contrôles peu efficaces », « politique de déni »… Un manifeste dénonce « l’anarchie des terrasses estivales » - (le manifeste de l' asssociation Vivre le marais)
Révision du règlement des terrasses : 1er round
20 minutes 26/08/2021 : Terrasses agrandies à Paris : « Les bruits sont tels que je vais déménager »
France News Live 16/08/2021 : Le bruit de l’éphémère terrasse parisienne fait craquer les habitants
Le Parisien 14/06/2021 : Paris : vers des terrasses estivales qui durent... toute l’année
BFM Paris 08/06/2021 : Terrasses estivales à Paris: les riverains craignent des nuisances sonores
Le Point 08/06/2021 : Paris : les « terrasses éphémères » ne seront plus si… éphémères
Hufftington Post 07/06/2021 : Les terrasses éphémères à Paris vont devenir « estivales » et payantes
Ouest France 27/06/2020 : Paris. Les riverains n’en peuvent plus des terrasses bruyantes